La revue Sciences Humaines publie ces jours-ci un hors série qui explore l'histoire des religions au travers d'une trentaine de dates repères, depuis -40 000 (et les "premières traces d'activités religieuses", par l'archéologue Paul G. Bahn) jusqu'en 2008... en passant par la naissance du judaïsme, Confucius, les Gaulois, Bouddha, Clovis, le concile de Trente, la séparation de l'église et de l'Etat en 1905, le dalaï-lama ou encore les Beattles s'essayant en 1968 à la méditation transcendentale (article signé par une des "Friends on the blog", la sociologue Véronique Atlglas) !
En ce qui me concerne, j'y publie un texte sur le pentecôtisme (et en encadré, Jeunesse en Mission), associé à la date symbolique de 1901. Cette année-là, dans une des écoles bibliques nées dans le sillage du "Holiness Movement", aux Etats-Unis, une jeune fille faisait en effet l'expérience du "parler en langues" ou "baptême du Saint-Esprit", qui devait devenir la marque distinctive du pentecôtisme et, plus largement, du christianisme charismatique contemporain.
A noter également dans ce numéro, pour ceux qui s'intéressent au christianisme des Hakkas (j'en parlais sur ce blog en 2006), un article de mon collègue Vincent Goossaert, spécialiste de l'histoire des religions en Chine. Il y évoque le parcours de Honq Xiuquan (ci-contre), leader hakka de la révolte des Taipings (1851-1864), qui prêchait "une théologie hautement composite" et se voyait en "petit frère du Christ, revenu sur Terre pour y établir le royaume de Dieu et anéantir le royaume 'impie' des Qing", qui règnait alors sur la Chine.
Le sommaire complet et quelques articles en version intégrale sont disponibles sur le site Internet de Sciences Humaines, en cliquant ici. Bonne lecture !