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Mormons en Polynésie (Mette Ramstad)

Temple mormon de Nuku'alofa (Tonga)

L’universitaire norvégienne Mette Ramstad, auteure d’une thèse passionnante sur les églises mormones à Hawaii, en Polynésie française et chez les Maori de Nouvelle-Zélande, interviendra le jeudi 4 mai de 15h à 17h à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS, bâtiment du 105 boulevard Raspail, salle 1) dans le cadre du séminaire de formation à la recherche dans l’aire océanienne (FRAO), ouvert à tous.
Vous trouverez un compte rendu du livre qu’elle a publié en 2003, Conversion in the Pacific. Eastern Polynesian Latter-day Saints’ conversion accounts and their development of a LDS indentity, en cliquant sur « comptes rendus de lecture ».
Elle a également réalisé de nombreuses vidéos de réunions mormones en Polynésie, qui témoignent de la mise en spectacle des cultures locales par ces églises, vidéos dont elle présentera des extraits le 4 mai prochain.
Dès 1844, la toute jeune église mormone – église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, fondée aux Etats-Unis en 1830 – a envoyé des missionnaires dans le Pacifique. De 1844 à 1852, ils sont aux îles Australes (Tubuai) et sur plusieurs atolls des Tuamotu (en particulier Anaa), où ils rencontrent de réels succès mais font face à l’hostilité résolue de l’administration coloniale française. De 1852 à 1870, les missions sont interrompues. Mais les missionnaires qui reviennent en 1870 ne sont plus tout à fait les mêmes Mormons ! Ils sont issus d’une scission, qui a donné naissance en 1860 à l’église réorganisée de Jésus-Christ des saints des derniers jours, que l’on appelle – pour faire court – église sanito en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, tandis qu’elle-même a désormais tendance à se désigner comme « communauté du Christ ».
Les églises mormones se sont très bien implantées chez les Maori de Nouvelle-Zélande dès le 19ème siècle, au point que le mormonisme néo-zélandais a longtemps été quasi-exclusivement maori. A Hawaii, elles jouent un rôle important dans les secteurs culturels (avec le Polynesian Cultural Center) et universitaire (Brigham Young University). Dans l’ensemble du Pacifique, leur progression (rapide et spectaculaire) date surtout des années 1980, période au cours de laquelle l’édification d’imposants temples jusque dans les îles les plus reculées a suscité l’inquiétude des églises protestantes historiques, dont de nombreux fidèles ont alors rejoint les « elders » mormons.
En Polynésie française, le poids de l’église mormone « canal historique » est estimé à 6,5%, 3,6% pour l’église sanito. A Tonga, le mormonisme rassemble plus de 15% de la population, soit le taux national le plus élevé au monde.

Rendez-vous donc le 4 mai à 15 h., 105 boulevard Raspail.

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