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tahiti - Page 4

  • Quand les pentecôtistes dansent la hula : nouveau texte en ligne

    religionspop.jpgJe participais la semaine dernière, à l'université de la Réunion, à des journées d'études sur le thème "religions populaires et nouveaux syncrétismes". Les actes de ces journées seront publiés au cours des prochains mois mais, en attendant, les organisateurs ont eu la bonne idée de mettre en ligne les versions provisoires des communications, sur le site du département d'anthropologie et d'ethnologie, "Anthropologie en ligne". Ma communication, intitulée "Peut-on danser pour Dieu ? Le pentecôtisme polynésien entre rigorisme et 'réveil culturel' ", est donc accessible en cliquant ici ou dans la colonne de gauche - liste "à lire (en ligne)", sous le titre "La hula, pentecôtisme & danses polynésiennes".

    A partir d'une danse observée dans une des églises pentecôtistes de Tahiti en 2002, ce texte reprend la généalogie d'une nouvelle pratique apparue au cours des années 1990 dans certains milieux évangéliques charismatiques de type "troisième vague". hula.jpgLa hula, danse traditionnelle hawaiienne, a d'abord été progressivement introduite dans plusieurs églises locales de la United Church of Christ, l'église protestante historique des îles Hawaii, dans le sillage du puissant mouvement de renouveau culturel qu'ont connu ces îles à partir des années 1970. Expression de la culture et de la foi chrétienne, cette hula n'est pas, comme l'a bien expliqué Akihiro Inoue dans une thèse soutenue en 2003 à l'université d'Hawaii, la hula traditionnelle (qui évoquait les esprits et les divinités naturelles) ni la hula moderne (conçue pour les touristes et focalisée sur les mouvements de hanche des danseuses): c'est une "hula chrétienne", appelée aussi "hula des mains" car elle consiste essentiellement en des mouvements des bras et des mains.

    Cette hula a ensuite été reprise par certains courants pentecôtistes/charismatiques qui y ont trouvé un moyen spectaculaire de se distinguer à la fois du protestantisme traditionel polynésien et des églises pentecôtistes classiques, tous les deux opposés à la pratique de la danse pendant les cultes: les premiers au nom d'une distinction sacré/profane qui encourage la constitution de groupes de danse Island breeze.jpgdans les paroisses mais interdit de danser dans le temple ; les seconds par peur de voir resurgir les "démons" de la culture pré-chrétienne en autorisant une trop grand libération des sens. Le mouvement Island Breeze, en particulier, qui est une branche de l'organisation internationale Youth With a Mission fondée en 1979 par le Samoan Sosene Le'au, a joué un rôle essentiel dans la promotion des danses polynésiennes comme expression de la foi chrétienne et comme moyen d'action missionnaire.

    Le texte suit donc l'itinéraire de la hula chrétienne jusqu'à cette église pentecôtiste de Tahiti, en montrant comment des circulations régionales,  des évolutions internes au pentecôtisme et une reformulation savante des relations entre christianisme et cultures locales contribuent finalement à l'élaboration de nouvelles pratiques ambigües: entre d'un côté, une recherche de "virtuosité" religieuse et de l'autre une volonté populaire de renouer avec les danses et les musiques polynésiennes. Bonne lecture !

     

     

  • Anthropologie du christianisme en Océanie (nouvelle publication)

    couverture-def.jpgJe viens de publier avec Gwendoline Malogne-Fer un livre intitulé Anthropologie du christianisme en Océanie, dans la  collection des Cahiers du Pacifique sud contemporain. C'est d'abord l'aboutissement de plusieurs années d'animation du séminaire de formation à la recherche dans l'aire océanienne à l'école des hautes études en sciences sociales, aux côtés  d'Alban Bensa et Marie Salaün (qui dirigent cette collection), de Brigitte Derlon et Jonathan Friedman. Les trois auteurs anglophones dont les textes ont été traduits et publiés dans ce livre - John Barker, Joel Robbins et Jacqueline Ryle - ont tous eu l'occasion d'intervenir dans ce séminaire. Nous les avons ensuite retrouvés en mai 2008, avec d'autres spécialistes du christianisme océanien, pour des journées d'études internationales dont j'avais alors parlé sur ce blog. L'universitaire polynésienne Vahi Sylvia Tuheiava-Richaud a elle aussi présenté ses recherches sur les "codes missionnaires" des îles de la Société dans le cadre du séminaire en 2008 et Eric Wittersheim avait déjà dirigé avec Christine Hamelin un précédent numéro des Cahiers du Pacifique sud contemporain intitulé "La tradition et l'État" (en 2002).

    Ce livre s'inscrit aussi dans une histoire récente de l'anthropologie océaniste, qui a débuté en 1990 lorsque John Barker a publié un premier livre collectif marquant l'émergence d'une anthropologie du christianisme en Océanie : Christianity in Oceania, Ethnographic Perspectives (University Press of America). Dès les années 1980, des anthropologues s'étaient déjà intéressés au christianisme, rompant ainsi avec une approche strictement patrimoniale des cultures locales: jusque-là, il s'agissait avant tout, comme l'a écrit J. Barker, de "comprendre les systèmes culturels et sociaux indigènes avant qu'ils ne soient balayés par les forces de la modernisation", par john frum.jpgl'expansion occidentale et l'avancée du christianisme. Mais ils abordaient la religion essentiellement sous l'angle d'une confrontation entre cultures océaniennes et occidentale : comment les populations locales résistent-elles au christianisme, quelles formes de subversion de cette religion importée inventent-elles pour conserver leur identité culturelle? Les anthropologues se concentraient alors sur des formes religieuses spécifiquement océaniennes, en particulier les mouvements millénaristes désignés sous le terme générique de Cargo Cults. Le livre de J. Barker a marqué une nouvelle étape, en élargissant le domaine de recherches à un christianisme plus "ordinaire" et en ne traitant pas le christianisme uniquement sous l'angle des relations entre les populations locales et l'Occident, mais comme un fait social majeur des sociétés océaniennes, un élément de leur identité contemporaine.

    C'est dans cette perspective que se situe notre livre, qui est organisé en deux grandes parties. La première, "missions, églises et politique", porte sur l'histoire missionnaire et les églises chrétiennes dans leurs relations avec la colonisation, l'évolution politique des îles d'Océanie et les transformations induites par les migrations. La seconde - "conversion, prière et guérison" - se focalise sur la progression récente des mouvements pentecôtistes et charismatiques dans la région. maisin-church.jpgL'article de John Barker est publié dans cette seconde partie. Il montre comment l'essor d'un mouvement de "réveil" charismatique chez les Maisin de Papouasie Nouvelle-Guinée a modifié les conceptions locales de la sorcellerie, de la guérison et de la moralité. L'anthropologue américain Joel Robbins complète cette analyse des rapports entre christianisme charismatique et cultures locales avec un article intitulé "Dieu n'est que parole", où il souligne la confrontation entre d'un côté les conceptions traditionnelles des Urapmin de Papouasie Nouvelle-Guinée, habitués à distinguer entre action et parole et à considérer cette dernière comme peu fiable, et de l'autre le protestantisme auquel ils se sont convertis depuis la fin des années 1970 et que J. Robbins décrit comme "une religion de la parole", notamment à travers la valorisation de la prière personnelle. Enfin, cette seconde partie du livre comprend un article où je propose trois approches complémentaires du pentecôtisme en Polynésie française, à partir de récits de conversion qui conjuguent des logiques de continuité culturelle (les esprits locaux, dont l'existence est reconnue mais qu'il faut désormais combattre), des tentatives de réapropriation de la "tradition protestante" polynésienne et une individualisation des trajectoires personnelles liée aux transformations récentes de la société polynésienne.

    La première partie s'ouvre sur un article de l'universitaire polynésienne Vahi Sylvia Tuheiava-Richaud, qui revient sur une période historique essentielle à la compréhension des relations entre christianisme et politique en Océanie : l'établissement de "codes missionnaires" à Tahiti et dans l'archipel des îles Sous-le-Vent, entre 1818 et 1838. Des codes issus d'une collaboration nouée entre missionnaires protestants de la London Missionary Society et les chefs tahitiens pour asseoir leur pouvoir et "moraliser" la vie sociale en s'inspirant des dix commandements bibliques. vanuatu-montmartre.JPGÉric Wittersheim - qui a notamment réalisé plusieurs films documentaires sur la vie politique du Vanuatu - analyse ensuite les relations entre colonisation et missions dans cet ancien condominium franco-britannique indépendant depuis 1980. Il s'appuie sur la trajectoire du père catholique Gérard Leymang pour mettre en évidence les contradictions d'une église catholique qui, tout en ayant favorisé l'émergence d'une conscience politique, a longtemps bridé l'engagement et la liberté d'expression du clergé local.

    Fidji est sans doute le pays d'Océanie où les relations entre politique et christianisme jouent aujourd'hui le rôle le plus problématique, avec l'engagement de l'église méthodiste (majoritaire chez les Fidjiens autochtones) et des églises pentecôtistes (en nette progression) en faveur d'un État chrétien excluant de facto les Indo-Fidjiens. J'ai eu l'occasion d'en parler à plusieurs reprises, encore récemment à propos d'un livre collectif sur l'autochtonie. Le texte de Jacqueline Ryle décrit cette situation potentiellement explosive, en montrant comment ces églises fidjiennes mobilisent la tradition, l'identité chrétienne et la terre pour élaborer un discours politique très offensif. samoanwellington.jpgL'article de Gwendoline Malogne-Fer conclut cette première partie en abordant deux éléments majeurs de l'évolution récente du christianisme océanien : les rapports de genre et - pour les églises protestantes - les enjeux de l'accession des femmes au pastorat (voir ma note de janvier 2008) ; et l'influence des migrations régionales puisqu'elle s'intéresse ici à la situation d'entre-deux vécue par les femmes pasteures d'origine polynésienne dans les églises de Nouvelle-Zélande, où vivent aujourd'hui 266,000 Pacific Peoples (originaires des îles de Polynésie).

    En rassemblant ces textes, l'objectif était - comme l'indique l'introduction - "d'apporter au lecteur un aperçu de la diversité du christianisme en Océanie, à travers une exploration des rapports qu'il entretient dans différentes sociétés de la région avec les cultures, la politique et l'histoire coloniale. C'est aussi de donner à voir comment l'anthropologie peut aujourd'hui aborder ce champ de recherches essentiel à la compréhension de l'Océanie contemporaine, en replaçant le christianisme dans le cadre plus large des relations sociales, des enjeux nationaux et des migrations". Au-delà de l'Océanie elle-même, tous ceux qui s'intéressent aux "christianismes du Sud" y trouveront sans doute des outils d'analyse et des pistes de réflexion utiles.

    * Nb. (ajout du 2 février 2011). Pour lire l'introduction de ce livre - "Le christianisme, une religion d'Océanie?" -, désormais disponible en ligne sur le serveur HAL-SHS, cliquez ici.

     

    Illustrations: Couverture du livre (tableau de C. Deloffre), Songs of John Frum, danseurs maisin, un groupe de diacres, prêtres et évêques devant la chapelle de Montmartre au Vanuatu (diocèse de Port-Vila), culte samoan à la Wesley Church de Wellington (photo G. Malogne-Fer).

  • Petite histoire d'une brève rencontre entre nationalisme polynésien et protestantisme évangélique (1963)

    graham.jpgpouvanaa.jpgDu 5 au 9 juin 1955, 8000 personnes en moyenne ont assisté chaque soir aux prédications du baptiste américain Billy Graham au "Vel’ d’Hiv" à Paris. On sait que Roland Barthes y était: dans un des articles de Mythologies, il interprète le succès de B. Graham comme un signe de la "fragilité mentale de la petite-bourgeoisie, classe où s’est surtout recruté, semble-t-il, le public de ces séances". Surtout, il y accuse l’évangéliste d’être avant tout au service de la croisade américaine contre le communisme, qui culmine entre 1950 et 1956 avec le maccarthysme et la "chasse aux sorcières" menée aux Etats-Unis: "l’athéisme de la France n’intéresse l’Amérique que parce qu’il est pour elle le visage préalable du communisme. 'Réveiller' la France, c’est la réveiller de la fascination communiste. La campagne de Billy Graham n’a été qu’un épisode maccarthyste."

    En mai 1963, lorsque B. Graham revient à Paris, une autre personnalité intéressante est dans l'assistance, un  homme qui n’était ni petit-bourgeois français ni sympathisant du maccarthysme et que l’on a même accusé – à tort – de communisme: Pouvanaa a Oopa, le "Metua", grande figure de la vie politique polynésienne de l’après-guerre et père spirituel du nationalisme polynésien. L’information figure dans le bulletin d’information de la fédération des églises évangéliques baptistes de France (FEEBF) de décembre 2008. Elle rappelle à la fois un épisode peu glorieux de l’histoire coloniale française et l’influence du christianisme dans l’élaboration d’un discours nationaliste polynésien après la seconde guerre mondiale.

     

    Pouvanaa, député polynésien

    huahine.jpgPouvanaa est né à Huahine (îles Sous-le-Vent) en 1895. Il a appris le métier de menuisier et combattu en France de 1917 à 1918, participant notamment à la bataille de la Marne. Dès 1941, il s’oppose à l’administration coloniale française, en réclamant une meilleure gestion du territoire, la radiation des fonctionnaires pro-Vichy et la reconnaissance de "l’Océanie française libre (...) comme réelle patrie en guerre aux côtés de l’Angleterre, l’Amérique, la Russie et la Chine et de toutes les nations combattant pour la liberté du monde" (Regnault, 1996: p. 32). Son combat lui vaut d’être emprisonné à plusieurs reprises. Après la guerre, les établissements français d'Océanie (on ne parle pas encore de Polynésie française) sont dotés d'une assemblée représentative et d’un représentant à l’assemblée nationale. En novembre 1946. Déclaré inéligible, Pouvanaa est remplacé par son épouse Louise Tumahai, qui obtient un score important: 37% des voix. En 1949, le décès du député Georges Ahne donne lieu à une élection législative partielle: Pouvanaa est facilement élu (62%) et fonde alors son parti, le Rassemblement démocratique des populations tahitiennes (RDPT). Son programme: "Tahiti pour les Tahitiens", avec davantage de pouvoir pour l’assemblée représentative, une justice indépendante, un soutien financier aux écoles religieuses et la reconnaissance du tahitien comme langue officielle. Il conclut sa lettre aux électeurs par ces mots: "Votez pour celui qui n’adore pas le Veau d’or. Votez pour celui qui a toujours confiance en Dieu". Plaidant pour un meilleur partage des richesses (il veut "prendre l’argent là où il est"), il est accusé par ses adversaires de communisme. "Je jure devant Dieu », réplique-t-il dans une mise au point publiée par les journaux locaux, "de ne jamais adhérer, de ne jamais professer, de ne jamais soutenir, la doctrine communiste".
    EPM haapiti.jpgLes communistes sont pourtant à cette époque l’un des meilleurs soutiens des mouvements anti-coloniaux, mais Pouvanaa se veut avant tout un chrétien. Son histoire familiale, dont G. Malogne-Fer et moi avions eu l’occasion de discuter en 2000 avec une de ses petites-filles, l’incitait à dépasser les frontières confessionnelles pour faire du christianisme une sorte de socle commun de l’identité polynésienne: né de parents protestants, il a été baptisé catholique et a été plus tard enfant de chœur au nom de l’amitié qui unissait son père à un père catholique. Sa plus jeune sœur est baptisée adventiste, pour des raisons similaires. Marié à une protestante et lui-même protestant, il rend donc régulièrement visite aux différentes églises locales et défend avant tout une stricte morale chrétienne. En 1942, il avait déjà demandé la fermeture des heiva.jpgdébits de boisson. En 1950, il critique cette fois les fêtes de juillet, qui sont l’occasion de concours de danses traditionnelles: il leur reproche de durer trop longtemps et d’entraîner les habitants dans des "exhibitions sauvages": ces danses sont à ses yeux un mauvais folklore, où les Tahitiens paraissent déguisés en sauvages – un point de vue pas très populaire parmi la population locale.

     

    Pouvanaa exilé: le nationalisme polynésien victime de la raison d'État

    En 1957, les EFO deviennent la Polynésie française et Pouvanaa est élu vice-président du nouveau Conseil de gouvernement local. Mais l'année regnault-pouvanaa.jpgsuivante, il échoue à convaincre les électeurs polynésiens de voter non au référendum sur la Constitution. Etroitement surveillé par les services de renseignement français, il est plus que jamais considéré comme une menace par un gouvernement français qui réfléchit déjà à une possible implantation d'un centre d'expérimentation nucléaire en Polynésie française, comme l'a montré J.-M. Regnault dans un livre publié en 2003, intitulé "Pouvanaa a Oopa, victime de la raison d'État. Les documents parlent". En octobre de cette même année, Pouvanaa est en effet accusé d'avoir donner l'ordre à ses partisans d'incendier la ville de Papeete. Arrêté, Pouvanaa est condamné en 1959 par une justice à l'évidence partiale, dont le but est avant tout de faire disparaître le leader nationaliste de la scène politique tahitienne: il est emmené en France, incarcéré environ 15 mois à la prison des Baumettes à Marseille et à Fresnes, puis assigné à résidence à partir de juillet 1962. En 1966, un décret lui octroiera une remise de peine et en 1969 il bénéficiera d'une amnistie, ce qui lui permettra d'être élu sénateur en septembre 1971.

     

    Une histoire baptiste

    C'est au cours des années d'assignation à résidence, entre 1962 et 1966, que l'histoire de Pouvanaa croise celle du baptisme français. Il séjourne en effet dans des maisons de retraite protestantes, en particulier la Roseraie, une maison dirigée par un pasteur baptiste à Pierrefonds, en Picardie. metua7.jpgC'est là que le sénateur Richard Tuheiava est allé rendre hommage à son prédécesseur après son élection en septembre 2008 (photo: La dépêche de Tahiti). Et c'est sans doute cette visite qui a réveillé les souvenirs des baptistes locaux, les incitant à les publier en décembre 2008 dans la lettre d'information de leur fédération nationale. Il reste à Pierrefonds des meubles, des portes et des boiseries que Pouvanaa a contribué à monter.  Il reste aussi cette anecdote, livrée par l'épouse du pasteur qui hébergeait le leader tahitien, Mme Bonnaud: "elle avait obtenu des 'Autorités' un accord pour que le résident surveillé puisse se rendre avec le car de l'Eglise baptiste de St Sauveur à Paris, pour écouter l'évangéliste Billy Graham". On ne sait pas ce qu'il en pensa, mais cette brève rencontre entre le nationalisme polynésien et le baptisme est en tout cas une bonne occasion de revenir sur l'itinéraire aussi exceptionnel que dramatique du premier grand homme politique polynésien de l'histoire contemporaine.

     

    Sources bibliographiques:

    Alex du Prel, "Innocence de Pouvanaa a Oopa, les documents parlent" (compilations de textes de J.-M. Regnault), Tahiti Pacifique, juin 2003.

    Jean-Marc Regnault, L'échec d'un nationalisme tahitien, Te Metua (1940-1964), Papeete, éd. Polymages, 1996.

    Jean-Marc Regnault, "Pouvanaa, l'alcool et les fêtes de juillet", Tahiti Pacifique, juillet 1994.

    Bruno Saura, Politique et religion à Tahiti, Papeete, éd. Polymages-Scoop, 1993 (chap. 3, "Pouvanaa a Oopa. Histoire d'un messianisme").