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églises - Page 3

  • Histoire des missions chrétiennes en Océanie (1): Papouasie Nouvelle-Guinée

    fa83c72aad1cc2853ef29b2be897b8bb.jpgIl y a deux versants dans l’histoire des missions chrétiennes en Océanie. Le premier, dans l’ordre chronologique comme dans les représentations les plus courantes, ce sont les missionnaires européens, puis nord-américains, néo-zélandais ou australiens qui ont importé dans la région le protestantisme, le catholicisme, les églises nées au 19ème siècle aux Etats-Unis (Mormons, Adventistes) et les mouvements plus récents comme le pentecôtisme ou les témoins de Jéhovah. Le second versant, ce sont les missionnaires océaniens qui, en appui des missions européennes puis au nom d’églises océaniennes devenues autonomes, ont contribué (jusqu’aux années 1980 dans certaines régions), à la diffusion du christianisme dans les îles du Pacifique.
    Nous avons présenté ces deux versants, Isabelle Merle et moi, le 22 mars 2007, dans le cadre du séminaire de formation à la recherche dans l’aire océanienne de l’EHESS. Je commence par quelques mots sur le « dernier chapitre » de l’histoire de missions occidentales – qui chevauche en partie l’autre versant, océanien – avant de donner un aperçu de ces missions inter-océaniennes lors d’une prochaine note.


    Missions chrétiennes en Papouasie Nouvelle-Guinée et aux îles Salomon : dernier chapitre d’une histoire missionnaire


    Les missions catholiques
    Les premiers missionnaires catholiques, des frères maristes, arrivent en 1847 à Woodlark Island et Rooke Island (Sud-Est de la PNG). Mais ils sont victimes de malaria, repartent en 1852. Les Missions étrangères de Milan, qui reprennent le flambeau, doivent elles aussi abandonner à cause des maladies, à quoi s’ajoute en 1852 le meurtre d’un prêtre.
    En 1883 et 1884, l’annexion du sud-est de l’île par le gouvernement du Queensland d’Australie au nom de la Grande-Bretagne et du c8f747f2495ffbfd3b6b0affe9a1148b.jpgnord-est du pays par l’Allemagne entraîne l’arrivée de nouveaux missionnaires : des français et des allemands du Sacré-Cœur en Nouvelle-Bretagne et en Papouasie ; la société allemande de la Parole Divine sur la côte nord de Nouvelle-Guinée à partir de 1896. Ce sont des missions qui progressent dans l’ensemble très lentement, qui rencontrent beaucoup difficultés liées aux maladies et aux guerres.
     Le nouvel élan des missions catholiques a lieu au cours des années 1930, avec la découverte de populations importantes dans les Highlands et après la seconde guerre mondiale, quand la reconstruction du pays implique une internationalisation des personnels missionnaires et l’arrivée de nouvelles congrégations.
    On a donc les premières missions autour de 1850 mais le catholicisme n’est vraiment installé en Papouasie Nouvelle-Guinée qu’à partir des années 1930. C’est d’ailleurs en 1937 qu’est ordonné le premier prêtre autochtone, Louis Vangeke. Et c’est seulement après la seconde guerre mondiale que l’on commence à former les futurs prêtres sur place, ce qui est toujours un élément-clé de la transition entre mission et église locale. Jusque-là les étudiants allaient se se former en Australie et à Madagascar. En 1963, l’église construit le Holy Spirit Regional Seminary à Boroko (sud-est), qui compte aujourd’hui 170 étudiants.

    Les missions luthériennes
    L’histoire des missions luthériennes est elle aussi très liée aux annexions et prises de contrôle occidentales : les premiers missionnaires, en 1886, sont des missionnaires allemands, notamment de la société missionnaire du Rhin. Dans un premier temps, 0b6ee0726e4225bb97c498a76c1f486e.jpgtout en travaillant avec les autorités coloniales allemandes, ils sont financés par des églises américaines et australiennes. Dans la région de Madang (côte Est), ils sont rejoints par des missionnaires samoans : il faut ici se rappeler qu’à la fin du 19ème siècle, l’Allemagne occupait l’ouest des Samoa (1899-1914). Après la première guerre mondiale, l’église luthérienne australienne est autorisée à prendre le contrôle des missions de Papouasie Nouvelle-Guinée, avec le soutien à partir des années 1920 de missionnaires américains. Dès les années 1920, les luthériens lancent des missions dans les Highlands, région où la première station est installée en 1931, en concurrence directe avec les catholiques. Enfin, des églises locales sont créées: en 1956, dans la région de Enga que les missionnaires – américains – quittent en 1978 (l’église est alors baptisée ‘Gutnius Lutheran Church – PNG); et en 1961, l’église évangélique luthérienne de Nouvelle-Guinée. En 1976, la New Guinea Lutheran Mission est dissoute et les missionnaires européens s’en vont.

    Les missions LMS et méthodistes
    Avec les missionnaires de la London Missionary Society (LMS) et des églises méthodistes, on se situe déjà – beaucoup plus rapidement que pour les missions catholiques et luthériennes – à mi-chemin entre la continuité des missions européennes et la prise en charge de l’action missionnaire par les Océaniens eux-mêmes.
    Les églises unies (United Church) de Papouasie Nouvelle-Guinée et des îles Salomon sont issues de cette histoire, et de la fusion entre la LMS et l’Australian Methodist Mission.
      - La mission australienne débute dans les années 1870, avec des missionnaires australiens, fidjiens et samoans, elle s’implante notamment en Nouvelle-Bretagne et Nouvelle-Irlande.
    36d9c33fe6a92478825ed9b12e10f491.jpg - À partir de 1871, la LMS envoie des Océaniens en mission en Papouasie Nouvelle-Guinée, les premiers installés sur les côtes papoues viennent des îles Loyauté, mais rapidement ce sont les Polynésiens qui sont les plus nombreux. La mission est conduite par un missionnaire des îles Cook, Ruatoka.
    Ces deux missions, majoritairement polynésiennes, ont donné naissance à des églises locales organisées de façon décentralisée (ce qu’on appelle le modèle congrégationaliste) et ont très tôt formé des évangélistes locaux.
    - Après la seconde guerre mondiale, les synodes régionaux des îles de Nouvelle-Guinée et des îles papous décident d’envoyer des missionnaires dans les Highlands, on a donc des missionnaires polynésiens et des missionnaires locaux associés pour évangéliser les régions les plus isolées de Papouasie Nouvelle-Guinée. Enfin, en 1968, la United Church of Papua New-Guinea and Solomon Islands est créée à partir de la réunion des églises méthodistes des îles de Nouvelle-Guinée, des îles papous, des Highlands et de la Papua Ekalesia issue de la LMS, ainsi que deux églises de langue anglaise de Port Moresby. Et en 1996, l’église des îles Salomon devient indépendante. Les derniers missionnaires polynésiens quittent la région au cours des années 1980, à la demande des églises locales.
     
     
     
    * Illustration en-tête : Teruwai Kepo (Papouasie Nouvelle-Guinée), not titled [church buildings] c.1975, collection of the National Gallery of Australia.
    (source: www.nga.gov.au/Imagining/ details/143588.cfm).

  • Petits contes du Pacifique (Epeli Hau'ofa)

    medium_contes_pacifique.jpgL'écrivain tongien Epeli Hau’ofa, qui est aussi anthropologue, dirige aujourd'hui le Oceania Centre for Arts and Culture qu'il a fondé à l'University of the South Pacific de Fidji à la fin des années 1990. 

    Il a publié en 1983 un recueil de nouvelles intitulé Tales of the Tikongs (contes tikongs), récemment traduit en français et publié en 2006 par les éditions de l'Aube sous le titre Petits contes du Pacifique. Le royaume de Tiko ressemble sous bien des aspects à celui de Tonga, même si l'humour corrosif de Epeli Hau'ofa concerne aussi, plus largement, les petites sociétés insulaires du Pacifique, leurs églises, leurs administrations et leurs relations avec des parrains décrits comme aussi généreux que paternalistes: les puissances régionales (Australie, Nouvelle-Zélande) et les organisations internationales.

    Les églises sont omniprésentes et le décor est planté dès la première nouvelle, intitulée "Le septième jour et les autres", où Epeli Hau'ofa décrit la vie de Sione Falesi, un aristocrate polynésien, personnalité éminente de l'administration et de l'église locales, qui prend soin de respecter la règle voulant que "Tiko se repose six jours et travaille le septième", afin de consacrer l'essentiel de son énergie aux nombreux cultes dominicaux. Entouré de collaborateurs guère plus compétents que lui, Sione Falesi a cette phrase admirable, qui traduit bien les relations entre Tonga et sa diaspora (les îles Tonga comptent environ 100000 habitants, tandis que plus de 40000 Tongiens vivent en Nouvelle-Zélande, près de 20000 aux États-Unis): "Tous nos meilleurs éléments sont en Nouvelle-Zélande"... Argument imparable qui vient justifier ici l'inertie de l'administration.

    Si aucune église n'échappe au regard ironique de Epeli Hau'ofa, les églises protestantes historiques comme la Free Wesleyan Church of Tonga sont assez sévèrement critiquées au travers de "l'église sabbathienne" décrite comme "ennuyeuse, lourde et peu bandante" dans une des nouvelles les plus drôles, "Le voyage d'un pèlerin", qui est aussi la plus sociologique, puisqu'elle évoque la figure du pèlerin - une des figures majeures de la modernité religieuse selon Danièle Hervieu-Léger (Le pèlerin et le converti, la religion en mouvement, 1999) - et raconte le parcours de conversions successives qui conduit un jeune de l'église sabbathienne à rejoindre l'église mormone (qui représente plus de 15% de la population), puis différentes églises pentecôtistes, avant de retourner finalement une fois marié à l'église traditionnelle. Sa motivation essentielle est en l'occurence de lier connaissance avec des jeunes filles, telles que les majorettes mormones ou les jeunes évangélistes pentecôtistes qui jouent de la musique dans les rues (c'est d'ailleurs l'une d'entre elles, des assemblées de Dieu, qu'il épouse). Mais au-delà de cet aspect comique (qui parfois n'est pas complètement sans rapport avec la réalité), ce type de parcours a été observé notamment au sein de la communauté samoane de Nouvelle-Zélande, dans une étude publiée en 2001 dans le Journal of Ritual Studies par Cluny et La'avasa Macpherson.

    medium_hauofa.jpg

    La nouvelle la plus politique, "Les sentiers vers la gloire", met en scène  Tevita Popo, un jeune revenu au pays avec d'importants diplômes étrangers, interpellé par son oncle, puis son père et enfin par un chauffeur de taxi émèché.  Deux extraits :

    "Et puis, mon fils, pourquoi critiques-tu autant le Gouvernement? Pourquoi critiques-tu autant l'Église? Tu prétends vouloir dire la vérité. Mais à quoi sert la vérité à Tiko ? (...) Si tu restes du côté de la vérité, contre Son Excellence et les Grands Chefs, Tiko va te réduire en bouillie."

    "Encore autre chose. Vous aimez tellement parler de démocratie. La démocratie est une idée étrangère. (...) On est à Tiko ici, docteur. (...) Laissez-moi vous dire un truc. La démocratie est une chose extrêment difficile à obtenir à Tiko. Il vous faudra la gagner à la dure, et encore, vous ne l'aurez pas dans cette vie ; pas ici en tout cas".

    Une nouvelle qui fait directement écho aux évolutions de la situation politique à Tonga et aux rôles des diasporas, de la jeune génération dans le développement du mouvement pro-démocratique, mais aussi aux débats autour de la conciliation entre démocratie et tradition ou culture, où l'on voit que, comme le notaient en 1997 Marie-Claire Bataille et George Benguigui, "des partisans fermes et avérés de la démocratie sont également des défenseurs de la tradition, ou du moins de certains de ses aspects et, réciproquement, (…) certains farouches partisans de la royauté sont des modernisateurs actifs."  Depuis ma note du 13 septembre dernier, après la mort du roi Tupou IV, des émeutes ont éclaté en novembre 2006 dans la capitale Nuku'alofa, qui ont entraîné la destruction du quartier des affaires et l'établissement de l'État d'urgence, prolongé en février 2007 pour une durée de cinq mois, ce qui fait craindre de nouveaux affrontements entre militants pro-démocratiques et tenants d'une monarchie sans concession.

  • Nouvel album : tour de l'île et aperçu de la diversité religieuse à Moorea

    medium_catholiques_haapiti.jpgLors du recensement de 1971 – le dernier prenant en compte les appartenances religieuses – la population de Moorea était à 80% protestante, membre de l’église évangélique de Polynésie française (église protestante ma’ohi depuis 2004). Les catholiques représentaient 13,3% et les autres églises rassemblaient à peine 200 personnes, sur les 5058 habitants que comptait l’île : 120 adventistes, 62 mormons (église de Jésus-Christ des saints des derniers jours) et 13 sanito (église réorganisée de Jésus-Christ des saints des derniers jours). Pas de témoins de Jéhovah recensés, ni de pentecôtistes, un seul « protestant dissident » et 1,5% de « sans religion ».

    Aujourd’hui, Moorea compte près de 15000 habitants (14163 selon le recensement de 2002), presque trois fois plus qu’en 1971. C’est une île touristique, la seconde en termes de fréquentation, derrière Tahiti et devant Bora Bora : 61% des touristes en Polynésie française y passent au moins une nuit, soit environ 120000 visiteurs par an, essentiellement français et nord-américains. C’est aussi une île qui a connu, comme l’ensemble des îles de Polynésie française, une diversification rapide des appartenances religieuses à partir des années 1980. L’album « Moorea, tour de l’île », réalisé avec Gwendoline Malogne-Fer en février 2007, donne un aperçu de cette diversification à travers sa partie la plus visible, la plus immédiatement repérable : les lieux de culte publics qui jalonnent les 60 kilomètres de route entourant l’île.

    - Première constatation, la croissance de certains villages où se concentrent à la fois la population et les lieux de culte, comme à Haapiti, sur la côte sud-est, qui compte 3463 habitants au recensement de 2002 (1153 en 1977) et des églises de cinq confessions différentes, ou dans la vallée de Pao Pao, au nord.

    medium_EPM_papetoai.jpg - On note aussi la prédominance des temples protestants, les plus nombreux, à quoi il faut ajouter les fare ‘amuira’a, lieux de réunions des sous-groupes paroissiaux (‘amuira’a) organisés selon un découpage territorial : on en compte entre deux et quatre par paroisse – il y a cinq paroisses à Moorea. La particularité du protestantisme à Moorea tient à l’influence, plus forte ici qu’ailleurs, du renouveau théologique et culturel diffusé par la commission d’animation théologique de l’EPM. Ces travaux théologiques mettent l’accent sur le retour à la terre et à la culture ma’ohi, qu’une tradition héritée des premiers missionnaires a selon eux refoulées hors du protestantisme, niant ainsi l’identité profonde (iho tumu) des Polynésiens. Ils se sont traduit concrètement par l’introduction de la célébration de la sainte cène avec des éléments locaux comme le taro, le ‘uru (fruit de l’arbre à pain) ou la noix de coco. D’autres innovations sont directement inspirées de cette réflexion théologique et suscitent moins de réserves : l’introduction dans le temple des instruments de musique, de fleurs ou l’allègement des vêtements portés par les pasteurs et des diacres (paréo, chemises aux motifs polynésiens au lieu de la veste occidentale). Les paroisses les plus engagées dans le renouveau théologique et liturgique sont celles de Moorea*. Mais toutes les paroisses ne partagent pas cet engouement, comme celle de Haapiti où à Papetoai, où cette question a conduit en 1999 à une scission. Une partie des paroissiens de Papetoai (Moorea), qui refusaient que la sainte cène soit célébrée avec de l’eau de coco et le fruit de l’arbre à pain, ont en effet quitté l’église et rejoint un mouvement protestant dissident animé par un pasteur de Raiatea démis par l’église en 1995.

    medium_mormons_afareiatu.jpg - Ensuite, à Moorea comme dans beaucoup d’îles, on remarque le nombre et l’aspect récent des temples mormons, plus précisément ceux de l’église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. Il existe en effet en Polynésie française – où les missions mormones se sont implantées dès 1844, à Tubuai (îles Australes) puis aux Tuamotu – deux églises mormones. La seconde, église réorganisée de Jésus-Christ des saints des derniers jours, appelée couramment « sanito » (« saint ») et qui se présente aujourd’hui sous le nom de « communauté du Christ », se contente de lieux de culte modestes et privilégie les réunions à domicile. Tandis que la première (6,5% de la population polynésienne environ, contre 3,6% pour les sanito) multiplie les constructions et les rénovations de temples. Le 22 novembre 2005, La Dépêche de Tahiti titrait ainsi en une « Un milliard FCFP [8,4 millions d’euros] investi en 2005, Mormons : toujours plus d’églises ».

    medium_temoins_haapiti.jpg - Si les Mormons étaient déjà présents en 1971, deux nouveaux mouvements religieux ont depuis fait leur apparition à Moorea : les témoins de Jéhovah, implantés en Polynésie française depuis la fin des années 1950 et qui ont construit une salle du royaume à Haapiti ; et les pentecôtistes, avec une église des assemblées de Dieu dans la vallée de Paopao. Ces assemblées, apparues officiellement en 1982 à Tahiti, n’ont lancé des campagnes missionnaires à Moorea que sept ans plus tard, en 1989. Entre-temps, des assemblées avaient ouvert aux Iles Sous-le-Vent à Huahine (en 1984) et à Raiatea en 1985. Mais l’organisation de ces campagnes et l’ouverture d’églises dépend moins souvent de la proximité géographique que des réseaux de relations disponibles : en 1989, c’est grâce à l’invitation d’une convertie fréquentant l’assemblée de Tahiti qu’une campagne missionnaire a pu être organisée à Moorea. Les premières conversions ont eu lieu à Maatea, au sud de l’île, où existe encore aujourd’hui une cellule de maison, qui se réunit chaque semaine dans une salle aménagée près de la maison d’un membre de l’église.
    - Aux lieux de culte visibles, il faudrait en effet ajouter, pour mesurer plus précisément la diversité religieuse à Moorea, tous les endroits où se réunissent régulièrement des groupes pentecôtistes locaux, au sein des assemblées de Dieu comme à Maatea ou en dehors d’elles : on en compte au moins deux sur l’île, animés par d’anciens pasteurs des assemblées. Au-delà du pentecôtisme, plusieurs mouvements, peu importants, moins institutionnalisés ou plus discrets échappent eux aussi à l’observateur qui ne repère que les lieux de culte publics. C’est sans doute le cas de la foi bahá’í. À l’occasion d’un détour par Temae, au nord-ouest, on aperçoit aussi un bâtiment annonçant une assemblée du « Nouvel Israël » (Iseraela Api). D’autres groupes, que les sociologues classent dans la catégorie des « nouveaux mouvements religieux (NMR) » ou « mystiques-esotériques », sont aussi présents en Polynésie française et vraisemblablement à Moorea : New Age, néo-hindouïsme, etc... sans oublier des groupes surveillés par les pouvoirs publics car considérés comme « sectaires » (Mandarom, scientologie, raëliens notamment).

    * G. Malogne-Fer, 2006, « L’émergence d’une théologie de la libération au sein de l’église évangélique de Polynésie française », The Pacific Journal of Theology (Fidji) n°35, pp. 84 à 108.