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  • Vient de paraître : Le protestantisme à Paris

    paris,protestantisme

    Sous la direction de Yannick Fer et Gwendoline Malogne-Fer
    Le protestantisme à Paris. Diversité et recompositions contemporaines
    Genève, Labor & Fides, collection "Enquêtes", 420 p., 2017.

     

    Présentation. Quelles sont les dynamiques sociales, religieuses et spatiales observables aujourd’hui en terrain protestant parisien ? Quelles relations les différentes Eglises protestantes entretiennent-elles dans la capitale française ? Le protestantisme à Paris est traversé par une recomposition très active, liée entre autres aux migrations. L’essor des Eglises antillaises, africaines ou asiatiques souvent d’orientation évangélique, et la diversité croissante (culturelle mais aussi théologique) au sein de l’église protestante unie bousculent l’ordre établi.

    La Nouvelle France protestante (paru en 2011 aux éditions Labor et Fides, sous la direction de S. Fath et J.-P. Willaime) soulignait déjà l’importance des transformations en cours au sein du protestantisme français. En s’appuyant sur les nouveaux apports de la recherche en sciences sociales, et en s’intéressant à la région capitale qui concentre aujourd’hui plus d’un cinquième des protestants de France, ce livre apporte un éclairage inédit sur ces changements. Il offre un panorama particulièrement riche des expériences protestantes en région parisienne et propose des analyses précieuses sur une série d’enjeux déterminants pour l’avenir de ce protestantisme parisien, tels que l’intégration, la jeunesse, les inégalités sociales, la diversité culturelle ou les nouvelles revendications de visibilité dans l’espace public. 

    On peut consulter la table des matières en cliquant ici.

  • Genre et pentecôtismes (journée d'étude, novembre 2012)

    affiche-20nov.jpgGwendoline Malogne-Fer et moi organisons, le 20 novembre prochain à Paris, une journée d'étude sur le thème "genre et pentecôtisme". Pour télécharger le programme de cette journée, cliquer ici.

    Les femmes sont nombreuses dans les églises pentecôtistes, pourtant la participation de ces femmes – les modalités pratiques de leurs conversions, de leurs engagements religieux, les motivations de ces femmes – n’a pas suscité beaucoup d'études en sciences sociales des religions, particulièrement dans la littérature francophone. Si la plus forte pratique religieuse des femmes n’est pas propre aux pentecôtismes et se retrouve dans bien d'autres confessions, l’engagement des femmes dans des organisations religieuses décrites comme conservatrices – parce qu'elles refusent le plus souvent l’accès des femmes au pastorat et prônent une répartition traditionnelle des tâches sexuées – mérite de plus amples recherches et réflexions théoriques.

    Des études ont montré que les églises pentecôtistes développent en fait des normes de genre complexes, basées sur des modèles spécifiques de féminité et de masculinité. L'insistance sur les normes de genre "chrétiennes" peut en effet ouvrir des espaces d'initiative et d'autonomie "entre femmes". On observe ainsi depuis plusieurs années un essor rapide des réseaux internationaux de femmes pentecôtistes, qui se structurent autour de prédicatrices, de séminaires et autres conférences des femmes. Comme l'a noté B. Martin (1), l'insistance sur les "valeurs familiales"  a également pour conséquence une "domestication des hommes" en incitant ces derniers à se recentrer sur leurs rôles de mari et père de famille. Pour autant l’organisation du pouvoir et la répartition sexuée des responsabilités dans les églises pentecôtistes sont généralement peu favorables aux femmes. Les femmes se voient plutôt attribuer des dons spirituels (temporaires ou précaires) tandis que les hommes accèdent à des ministères (institutionnalisés), pour reprendre les termes de S. Cucchiari (2).

    Les intervenants de cette journée évoqueront des terrains géographiques et religieux variés, de l'église australienne Hillsong aux pentecôtismes africains, brésiliens ou suédois. Cette diversité permettra d'ouvrir des perspectives de comparaison intéressantes, en replacant l'analyse des rapports de genre en pentecôtisme dans les contextes sociaux et culturels qui influencent, au moins en partie, l'évolution de ces églises.

     

    (1) Martin, B. (2003) “The Pentecostal Gender Paradox: A Cautionary Tale for the Sociology of Religion” in R. Fenn The Blackwell Companion to Sociology of Religion, pp. 52-66. Oxford :Blackwell.

    (2) Cucchiari, S. (1990) « Between Shame and Sanctification : Patriarchy and Its Transformation in Sicilian Pentecostalism », American Ethnologist vol 17 n°4 : 687-707.