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christianisme - Page 19

  • Presentation

    With this first text of presentation, I am beginning to build the English side of this blog. It may be not perfect, as you can guess English is not my mother tongue, but I hope it can be useful to those interested in these matters.


    medium_CICC_Matavera.JPGThe islands of Polynesia are located in a triangle whose three corners are New Zealand (South), Rapa Nui also called Easter Island (East) and Hawaii (North). French Polynesia is roughly at the centre of this triangle and is made of five archipelagos: The Windward Islands (Tahiti and Moorea), the Leeward Islands (the most famous being Bora Bora), the Austral Islands, the Tuamotu-Gambier and the Marquesas.
    Those who know contemporary Polynesia and more widely Oceania, know how essential is the place of Christianity in these societies. This is obviously not what the tourism industry chooses to sell destinations like Tahiti, even if one can see every Sunday morning some tourists – on the advice of their guides – attending the services of the Protestant Churches in French Polynesia, Cook Islands or elsewhere to hear the traditional hymns. Until recently, the Oceanists haven’t seen Christianity either as a valuable object of study, considering it as a fatal danger for local cultures or preferring to ignore it in order to focus on what seemed to have “resisted” or what was going to be shortly erased from memories.
    The subject of this blog is Polynesia of today, that has been Christian for more than 100 years, and more specifically the last wave of Christianity in Polynesia: Evangelical and Pentecostal Protestants, who are experiencing since the 80’s a rapid growth, mainly at the expense of the Historical Protestant Churches.
    Speaking about Polynesia of today means to take into account the 232000 Pacific people living in New Zealand, Samoans, Tongans, Cook Islanders (more numerous in New Zealand than in their country of origin), Tuvaluans, Niueans… Auckland is the Capital of this Polynesian Diaspora, concentrated in the South suburbs of Otara and Mangere. Polynesia is nowadays also urban: 53% of the inhabitants of French Polynesia are living in town, 48% in the American Samoa, 32% in Tonga.
    The choice of Polynesia as a field of research is not a way to escape from the strong currents of the contemporary word to take refuge in the quiet lagoons of exotic paradises. It is a way to understand evolutions of Christianity whose scale and consequences are still largely unknown: the worldwide expansion of Evangelicals and Pentecostals, the rise of new missions from Africa, Asia and Oceania that aim to re-evangelize the Western countries… among other things.
     
    (Photo : the Protestant Temple of Matavera, Cook Islands Christian Church, Rarotonga. Copyrights G. Malogne-Fer)

  • Indications statistiques sur les affiliations religieuses en Polynésie française

    En jetant un œil sur les statistiques de ce site au mois de juillet, je m’aperçois que plusieurs internautes ont atterri sur ces pages en tapant sur les moteurs de recherche les mots suivants : « statistiques églises Polynésie française ». Il suffit de demander !
    Voici ci-dessous les estimations publiées dans le livre Globalization and the Re-shaping of Christianity in the Pacific Islands présenté dans ma note du 17 juillet dernier, ainsi que quelques mots de commentaire, car des évaluations de ce genre mélangent inévitablement des données disparates, depuis l’identification personnelle (ou familiale) à une église sans autre rattachement concret jusqu’aux églises de professants exigeant un baptême à l’âge adulte et un engagement militant, en passant par toutes les formes contemporaines d’affiliation, appartenance, autodidactie « spirituelle mais pas religieuse », multi-appartenance, etc...

    Tableau et commentaires au format PDF : cliquez ici

  • Les protestants évangéliques et pentecôtistes en Nouvelle-Calédonie : un champ de recherches encore inexploré

    Très peu de publications, en sciences sociales, ont jusqu’à présent décrit et analysé la diversification contemporaine du protestantisme en Nouvelle-Calédonie et la progression dans ce pays des courants protestants évangéliques, charismatiques et pentecôtistes. Pourtant, bon nombre d’anthropologues ont inévitablement noté, au cours de terrains consacrés à des aspects plus « traditionnels » ou plus politiques de la société kanak, la conversion de tel informateur à une église récemment apparue dans le village, l’ouverture d’une assemblée de Dieu, des discussions sur le baptême du Saint-Esprit ou le parler en langues…
    medium_logo_addnc.jpgDans leur recensement de fin 1999, les assemblées de Dieu (actuellement la plus importante dénomination pentecôtiste dans le monde) recensaient 3500 membres (adultes baptisés) et 56 lieux de culte en Nouvelle-Calédonie, un repère qu’il faudrait pouvoir compléter par des estimations concernant les nombreuses autres dénominations aujourd’hui présentes. Youth  With a Mission, organisation missionnaire de tendance pentecôtiste qui a joué en plusieurs endroits du Pacifique un rôle important dans la diffusion du protestantisme charismatique, est elle aussi bien implantée en Nouvelle-Calédonie avec un centre permanent à Nouméa et des relations nouées surtout avec l’église libre, une dissidence évangélique issue de l’église protestante historique.
    Le pasteur Paul Cazalda consacre un chapitre à la Nouvelle-Calédonie dans son livre sur les missions des assemblées de Dieu françaises, Racontez ses merveilles, 40 ans de mission (1997, éditions Viens et Vois). On y apprend que le pentecôtisme s’est implanté en 1955 sous l’impulsion de Paul Augustin Rousseau, né en 1898 sur l’île de Mare et converti au pentecôtisme avant la seconde guerre mondiale, dans le Nord de la France où il fut ensuite pasteur, au sein des assemblées de Dieu de Lens et de Liévin. Revenu à Nouméa en 1955, il est épaulé par plusieurs missionnaires français, qui ouvrent en 1968 la première assemblée (baptisée « Viens et Vois ») dans le quartier Blanchot de Nouméa. Des missionnaires américains s’installent également dans les années 1960. Les assemblées néo-calédoniennes, qui se sont depuis développées en milieu kanak, ont gardé de leurs origines un rigorisme plus grand que celles de Polynésie française par exemple, en adoptant notamment le port du foulard pour les femmes pendant la sainte cène – une pratique longtemps distinctive des assemblées de Dieu du Nord de la France.
    Ces assemblées néo-calédoniennes ont joué un rôle important dans l’expansion du pentecôtisme en Océanie via les communautés immigrées venues travailler le plus souvent dans les mines de nickel :
    - Des familles polynésiennes s’y sont converties, que l’on retrouve ensuite parmi les fidèles des missionnaires américains à Tahiti à l’origine de l’église de la Bonne Nouvelle (Faa’a).
    - Ce sont aussi des immigrés ni-vanuatu qui ont contribué, après avoir été convertis par le pasteur canadien Killingbeck (qui les rejoindra ensuite au Vanuatu, alors Nouvelles-Hébrides), à l’implantation du pentecôtisme dans leurs îles d’origine, en initiant à leur retour des réunions de prière.
    - Enfin, un processus similaire a abouti, en 1999, au développement du pentecôtisme sur l’île de Wallis. Le roi de Wallis, hospitalisé à Nouméa, ayant à cette occasion reçu la visite d’un pasteur pentecôtiste recommandé par un membre de sa famille converti, a en effet autorisé l’ouverture d’une assemblée de Dieu. Celle-ci rassemblait en 2002, selon Filihau Asi Talatini (auteur d’un article dans le magazine Tahiti Pacifique), une trentaine de membres et sympathisants, sous la direction d’un couple kanak.
     
    (Ci-dessus : le logo des ADD de Nouvelle-Calédonie)