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conversion

  • Parution de "(Se) convertir", revue Genèses

    Le numéro 124 de la revue Genèses, qui vient de paraître, comprend un dossier thématique sur le thème "(Se) convertir" que j'ai coordonné avec Gabrielle Angey et Martial Vildard.

    GEN_124_L204.jpgCe numéro est né dans le prolongement d'une journée d'étude organisée en mai 2018,  "Devenir soi-même : travail sur soi et ressorts institutionnels de la transformation biographique ». Son ambition est de contribuer, à partir d’une analyse sociologique des conversions religieuses, à une compréhension plus générale des transformations des formes de l’autorité, du travail institutionnel et des processus de (re)socialisation dans des sociétés valorisant l’autonomie individuelle.La conversion est donc appréhendée non comme une spécificité religieuse, mais comme une des déclinaisons du changement individuel.

    En allant au-delà du discours de l’individualisation, il s’agit d’observer au plus près les ressorts concrets de ces transformations biographiques, de préciser les relations qui s’y nouent entre individus, communautés et institutions, et les rapports existants entre des processus longs de socialisation et des évènements ou circonstances particulières.

     

    • Introduction. (Se) convertir : les ressorts de la transformation biographique. Gabrielle Angey, Yannick Fer et Martial Vildard
    • « Venez comme vous êtes à l’islam tel qu’il est ». Individualisme religieux et travail de conversion dans une organisation musulmane américaine. Juliette Galonnier
    •  Le travail institutionnel « invisible » de l’institution pentecôtiste. « Relation personnelle avec Dieu » et mécanismes de la transformation biographique. Yannick Fer
    • Dans les limbes. Dispositions et reconfigurations du travail sur soi de fidèles du mouvement Gülen face à l’évènement du 15 juillet 2016. Gabrielle Angey
    • Des socialisations régressives ? L’exemple de la production carcérale du religieux. Thibault Ducloux
  • Vient de paraître : Femmes et pentecôtismes

    1erecouv.jpgSous la direction de Gwendoline Malogne-Fer et Yannick Fer
    Femmes et pentecôtismes. Enjeux d'autorité et rapports de genre
    Genève, Labor & Fides, coll. "Enquêtes", 295 p., 2015.

    Présentation. Né aux Etats-Unis au début du 20ème siècle, le pentecôtisme est un mouvement charismatique et conservateur qui s’est largement diffusé depuis lors sur tous les continents, à la faveur des migrations, de l’urbanisation et de la structuration d’Eglises transnationales. Le mouvement pentecôtiste est marqué par un paradoxe fort intriguant : d’un côté, on reconnaît aux femmes une capacité particulière et remarquable à entrer en relation avec Dieu ; de l’autre, on leur refuse le plus souvent l’accès aux postes de pouvoir au sein des églises. Les auteurs analysent ainsi la place des femmes dans ces différentes églises et la manière dont le pentecôtisme façonne les rapports de genre. Ils s’intéressent aux parcours de femmes prophétesses, évangélistes, pasteures ou épouses de pasteurs et aux « mouvements de femmes » et tentent de comprendre pourquoi l’organisation et la répartition sexuée des responsabilités sont généralement plus favorables aux hommes. A partir d’enquêtes minutieuses portant sur un ensemble inédit d’églises et de mouvements pentecôtistes, les auteurs éclairent les relations entre expériences charismatiques, conservatisme moral et conditions des femmes au sein d’un des courants majeurs du christianisme mondial.

    On peut consulter la table des matières en cliquant ici.

  • Individus et institution dans les églises pentecôtistes: une intervention à écouter

    Tranche-Web-Idemec_01.gifDu 26 au 28 novembre 2008 a eu lieu à la Maison méditéranéenne des sciences de l'homme (MMSH), à l'invitation de l'anthropologue Christophe Pons et avec le soutien du CNRS, de l'Université de Provence et de l'IDEMEC, un colloque intitulé "Les négociations avec et dans le religieux" auquel j'ai participé. Mon intervention était intitulée "Ce n'est pas l'église qui sauve, mais... Les négociations entre individus et autorité institutionnelle au sein du pentecôtisme classique". Grâce à la phonotèque de la MMSH, l'enregistrement de cette intervention (40 minutes d'exposé et 20 minutes de débat) est désormais accessible en ligne : vous pouvez l'écouter en cliquant sur "individus & institution en pentecôtisme" dans la colonne de gauche - rubrique "à écouter" - ou en cliquant ici.

    J'ajoute un résumé permettant de voir plus précisément de quoi il s'agit:

    Basée sur des enquêtes de terrain au sein des assemblées de Dieu de Polynésie française, cette communication analyse la manière dont le pentecôtisme classique s’efforce, par le biais d’un travail institutionnel "invisible", de faire vivre aux convertis des dispositifs d’encadrement objectivement contraignants sur le registre subjectif d’une "relation personnelle avec Dieu". Cette expérience religieuse, que l’on peut décrire comme un individualisme enchanté, repose sur plusieurs médiations spécifiques permettant aux membres d’église d’entendre "la voix de Dieu". Elle ouvre des espaces d’incertitudes, de tensions, donc de négociations et de compromis entre les individus et les représentants de l’autorité institutionnelle. Il est en effet difficile de réaliser la conciliation parfaite et durable entre d’une part, l’idée que "ce n’est pas l’église qui sauve" mais uniquement la relation intime que chacun établit avec Dieu ; et d’autre part la nécessité d’un changement effectif des existences personnelles impliquant une intervention institutionnelle efficace. Les trois principaux espaces où se joue la négociation portent sur la capacité à "faire parler Dieu", sur la régulation institutionnelle de la diversité des pratiques individuelles et sur la notion d’appartenance.